lundi 24 octobre 2011

LA SOUPLESSE

La souplesse fait partie des qualités physiques. Donc, au même titre que la force, la rapidité ou la vitesse. On devrait systématiquement l'améliorer ou l'entretenir chez toute personne pratiquant une activité physique. L'objectif principal que l'on vise lorsque l'on veut développer la souplesse est l'augmentation de l'amplitude, de la mobilité articulaire des mouvements ou tout simplement une certaine aisance dans leur exécution. On peut parler de flexibilité, d'élasticité...
Les techniques utilisés sur le terrain sont nombreuses. Leur diversité est certes une bonne chose, mai elle entraîne quelquefois une certaine confusion chez les entraîneurs et surtout des erreurs dans leur mise en pratique sur le terrain. Il semble donc intéressant d'expliquer les fondements physiologiques sous-jacents à l'application des techniques visant à améliorer la souplesse. Pour cela, il faut faire appel a quelques notions d'anatomie, de biomécanique des tissus et de neurophysiologie. Partant de là, il sera possible d'en comprendre les effets et d'en tirer les grands principes à respecter pour être efficace dans notre action.





L      Les différentes formes de souplesse :


1- La souplesse générale: quand les articulations ont une mobilité suffisante pour un exercice d'une amplitude convenable 

2- La souplesse spécifique: quand une articulation a une mobilité spécifique à des fins de performance (exemple de la hanche pour le danseur)

3- La souplesse active: quand le mouvement exécuté doit être contrôlé dans toute son amplitude: jeu des muscles agonistes et antagonistes.

4- La souplesse passive: quand l'amplitude est atteinte par une "force extérieure" (La pesanteur)


Les différentes formes de stretching :


1- Le réflexe d'étirement: Le réflexe myotatique

C'est la contraction instantanée réflexe d'un muscle lorsque celui-ci a brusquement été étiré.

Ce sont les récepteurs, les fuseaux neuro-musculaires, sensibles à la vitesse, et à la force d'étirement, situés dans le muscle (dans le tissu conjonctif) qui déclenche le réflexe.
Cette contraction instantanée a pour rôle de préserver le muscle en cas d'étirement trop intense et important (rôle de défense et de protection).
En conséquence, il est préférable d'éviter de provoquer ce réflexe par la mise en tension brutale du muscle, donc d'agir d'une manière plus lente et progressive.
Les étirements par temps de ressorts ne provoquent donc pas de relâchement musculaire, au contraire! Ils résultent du mouvement lancé par la contraction puissante des antagoniste (muscles extenseurs) qui créent le mouvement (ex: le battement, lancé de jambe chez la danseuse), et donc qui sollicitent l'élasticité musculaire, et allertent les réflexes proprioceptifs.
Il s'agit des étirements BALISTIQUES.

C'est à dire des mouvements effectués à l'échauffement en football, natation, danse, gymnastique, chez les sportifs initié et confirmés connaissant leur corps.


2- Le stretching sportif: Le reflexe myotatique inverse

C'est la mise en tension passive d'un groupe musculaire préalablement contracté statiquement.

A la jonction tendino-musculaire, il y a des récepteurs: "corps tendineux de Golgi".

Une tension exercée tord les terminaisons, ce qui provoque une décharge d'influx nerveux jusqu'à la moëlle épinière. Cet influx excite des interneuronnes inhibiteurs qui synapsent avec des neuronnes moteurs. Ce qui permet le contrôle du muscle.

Il y a un effet inhibiteur pendant lequel les corps tendineux de Golgi se relâchent, et donc provoque le relâchement du muscle en protégeant toujours les attaches de ce muscle.C'est ce qui correspond à la phase d'étirement lors d'un stretching sportif.

Il s'agit du stretching sportif, dit aussi "ACTIVO-PASSIF"

C'est la contraction d'un groupe musculaire, suivi d'un relâchement, puis sa mise en tension passive.
On utilise l'effet de blocage du reflexe myotatique inverse par les corps tendineux de Golgi qui provoquent un relâchement du muscle. Donc plus forte est la contraction, plus fort est le relâchement.

Contraction:8à15 secondes
Relâchement/2 à 4 secondes
Etirement:8 à 15 secondes......le....CRE


3- Le stretching actif: le réflexe d'innervation réciproque.

En contractant le muscle, il se produit simultanément le réflexe de relâchement du muscle antagoniste.

Donc plus la contraction musculaire est intense, plus efficace est le relâchement des antagonistes.
C'est ce réflexe qui permet l'étirement musculaire.

C'est une méthode peu utilisée car la contraction de certains groupes musculaires provoque la fixation et stabilisation de l'articulation. Elle est cependant utilisée lors d'échauffement des groupes musculaires supérieurs et tronc.


4- Le stretching passif.

C'est une méthode de stretching lente et progressive qui n'active pas le réflexe myotatique ni occasionne de douleur.

Elle agit sous l'effet de la pesanteur, exige que la position soit maintenue 10 à 30 secondes, peut-être mise en place seul ou avec aide d'autrui. 





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire